INTERVIEW : MARIE-AMÉLIE LE FUR

LE BONHEUR SIMPLE

Quand vous croisez Marie-Amélie Le Fur, elle a toujours le sourire ou un mot gentil à votre attention. Posée mais têtue, discrète mais ambitieuse, la Tourangelle sait ce qu’elle veut mais se laisse aussi porter par les petits bonheurs simples du quotidien.

Trois mots pour te définir ?

Dynamique : mon pire ennemi est l’ennui, je veux donc toujours être occupée au risque parfois d’en devenir fatigante pour les autres.
Caractérielle : je suis têtue, dans la plupart des cas c’est positif mais parfois j’en demande un peu trop.
Heureuse : j’ai tout simplement la joie de vivre au quotidien, même s’il y a bien sûr des jours plus difficiles que d’autres.

Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?

Une prothèse !

Ton pire souvenir en compétition ?

Le concours de longueur aux Championnats du Monde de Christchurch en 2011. C’est un échec personnel. J’avais la meilleure performance mondiale en arrivant et je n’ai même pas réussi à passer en finale alors que j’étais en pleine forme.

Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?

Le football. Je n’aime pas les sports co’ en compétition car, étant exigeante avec moi-même, je préfère faire un sport où le résultat ne dépend que de moi. En plus avec un ballon je ne suis pas du tout habile et je pourrai être un danger public avec mon pied en plastique !

Ton premier réflexe après une course ?

Chercher le chrono ou le regard du coach pour obtenir un avis sur la course. Les sensations peuvent dire des choses et la performance en montrer d’autres. J’ai donc besoin de me rassurer, quitte parfois à être déçue mais au final les échecs font plus progresser que les victoires.

À quoi te dopes-tu ?

Aux cookies. J’en ai toujours 1 ou 2 qui traînent dans mon sac au moment de la compétition. C’est mon petit aliment plaisir qui me rassure
et me détend.

Ton dernier fou rire ?

Lors d’un stage d’athlétisme avec les jeunes de mon club et une amie, le fou rire a eu lieu au cours d’une soirée mime.

À 12 ans ton futur métier c’était quoi ?

Je suis rentrée jeune sapeur-pompier (JSP) à 12 ans. Le corps des sapeurs-pompiers représente pour moi une réelle passion et l’un des plus
beaux métiers qui soit.

Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ?

En Australie. C’est un pays qui m’attire et je rêve d’y faire un voyage… Après, de là à y vivre je ne pense pas car je suis bien trop attachée à
ma terre natale.

Tu choisis un morceau de musique à écouter avant ta course, lequel ?

“On my way” de Phil Collins. J’écoute rarement de la musique avant mes courses, je préfère discuter et rigoler. Mais si j’avais à choisir je
prendrais cette chanson.

// Propos recueillis par Renaud Goude

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