Grand Prix de Paris, l’étape la plus spectaculaire du circuit
À quelques jours du HOP 2019, M. Haozhe Gao, le président de la World Para Athletics (WPA), nous a accordé un entretien exclusif afin de nous présenter la fédération internationale qu’il dirige depuis presque un an maintenant. Il nous livre également ses attentes et ses réflexions à propos du Grand Prix parisien et de l’athlétisme handisport mondial.
M. Haozhe Gao
M. Haozhe Gao, présentez-nous brièvement la World Para Athletics.
La WPA est placée sous la direction du Comité International Paralympique (IPC) qui agit en tant que fédération internationale du sport paralympique. Elle est basée à Bonn en Allemagne. C’est une organisation centrée sur l’athlète, qui œuvre pour développer le sport dans le monde entier. La World Para Athletics co-organise des championnats mondiaux et régionaux en partenariat avec les comités d’organisation locaux et supervise, en collaboration avec l’IPC, le déroulement de la compétition d’athlétisme aux Jeux Paralympiques.
Comment s’organise le calendrier des Grands Prix et quels sont les critères pour être labellisé Grand Prix ?
Le Grand Prix mondial WPA a été lancé en 2013 et comprend une série de compétitions de para-athlétisme organisées en collaboration avec les différents comités organisateurs locaux. Au cours des années, il a grandi en offrant aux meilleurs athlètes la possibilité de concourir dans différentes parties du monde afin de se préparer pour des événements majeurs. Cette année, Paris sera le dernier Grand Prix avant les championnats du monde de Dubaï en novembre, ce qui le rend encore plus attractif.
Le calendrier des Grand Prix évolue-t-il avec les années ?
Certainement. Nous repérons ce qui marche bien et ce que nous devons améliorer. Nous recherchons toujours comment développer chaque Grand Prix, en collaboration avec les comités d’organisation, afin de les rendre plus attractifs les saisons suivantes.
Que représente le HOP 2019 de Paris pour la World Para Athletics ?
Le Grand Prix de Paris s’est rapidement imposé comme l’un des événements les plus importants du para-athlétisme dans notre calendrier de compétition. Les athlètes aiment y participer et nous attendons des performances exceptionnelles sur cette nouvelle piste de Charléty et dans ce stade en partie rénové. C’est également une excellente occasion pour les fans de se familiariser avec certains des meilleurs athlètes qui auront l’âge de participer aux Jeux Paralympiques de Paris en 2024.
En plus d’être un rendez-vous sportif, le HOP 2019 est également un moment de découverte du handisport et une ouverture vers la jeunesse. En quoi est-ce important pour vous ?
Le handisport est un outil puissant pour promouvoir l’inclusion et changer la perception de la société à l’égard des personnes en situation de handicap. Nous ne voulons pas que les Grands Prix soient uniquement focalisés sur les performances. Ils ont aussi un rôle pédagogique à tenir et le Grand Prix de Paris le remplit très bien.
Justement, quelles sont les actions sociales que vous comptez mener dans le futur ?
La World Para Athletics s’efforce en permanence de développer notre sport en attirant davantage d’athlètes, de pays et un public jeune. L’un des programmes le plus important auquel nous participons, déjà depuis de nombreuses années, est le programme de développement des comités nationaux paralympiques en partenariat avec la fondation Agitos de l’IPC. Il offre aux athlètes et entraîneurs de différents pays l’occasion de se rencontrer, d’apprendre et de développer leurs compétences. Ce programme est parfois la possibilité pour certains de faire des rencontres importantes qui peuvent agir sur leur futur.
Qu’aimeriez-vous retenir du HOP 2019 ?
De superbes résultats, durant ces deux jours de compétition intense, et une atmosphère incroyable pour tous les spectateurs, les athlètes, les membres du staff et les bénévoles. // Renaud Goude
