Aimel, « bénévole d’un jour, bénévole toujours ! »

Aimel Chaibi, travaille au siège du Secours populaire français. Bercée par ses parents dans la vie associative, elle commence à 16 ans sa première mission.
Après 4 années en tant que bénévole du HOP, la FFH lui a confié cette année la mission de coordinatrice des bénévoles. Un rôle qu’elle a accepté avec plaisir. Rencontre avec Aimel, une jeune femme dynamique et investie, pour qui bénévolat rime avec passion quotidienne.

 

 

Aimel Chaibi

FFH : Pourquoi as-tu choisi de faire du bénévolat pour le HOP ?
Aimel Chaibi : Je suis une convaincue du sport et du sport pour tous. C’est un vecteur d’intégration. C’est important pour moi de montrer, à travers cet événement, que le handisport est un sport à part entière.

Le fait d’être bénévole pour le HOP permet de parler de l’événement autour de moi, d’impliquer d’autres amis, mais également de faire découvrir le bénévolat.  C’est également pour moi, le plaisir de faire plaisir. J’aime le fait de contribuer à un événement majeur pour la FFH !

Comment as-tu fait pour devenir bénévole pour le HOP ?
J’ai été amené à travailler avec la FFH. J’ai même été plusieurs fois invitée sur le HOP. Un jour, j’ai vu un appel à bénévoles sur Facebook alors je me suis inscrite. J’ai même motivé d’autres amis à vivre cette expérience avec moi !

Quelle sera ta mission cette année ?
J’ai eu l’honneur qu’on me confie la mission de coordonner la gestion des bénévoles. Je dois veiller à ce que tous les postes demandés par la FFH soient occupés. Je m’occupe également de la logistique, j’accompagne les équipes, je veille au bien-être des 300 bénévoles…

J’ai également la mission de faire le lien entre le Secours populaire français, partenaire du HOP, pour permettre à un maximum de public fragilisé de venir participer à l’évènement tant comme public que bénévole.

Cette année, je vais essayer de donner un maximum de responsabilités aux bénévoles. Les organisateurs m’ont donné l’opportunité de monter en compétences, j’aimerais faire la même chose avec ceux qui viennent depuis plusieurs années.

Pourquoi donner plus de responsabilités aux bénévoles ?
En leur donnant plus de missions, ils vont se sentir encore plus impliqués. Je pense également à certains jeunes qui ne sont pas encore dans l’emploi. Les missions de bénévolat sont un plus dans un CV. Ça ouvre un champs des possibles au delà même d’un événement « one shot ».

Quel est l’enjeu de ce poste ?
C’est un rôle très important ! Si les bénévoles sont bien accueillis, sont bien gérés, ils auront envie de revenir. En vivant une super expérience, ils en parleront à leurs proches, qui auront surement envie de rejoindre l’aventure l’année d’après.


En tant que bénévole, tu souhaites que l’évènement se fasse connaître, mais aussi qu’il y ait plus de bénévoles les années prochaines. C’est également une des missions lorsqu’on fait du bénévolat ?

Tout a fait. Pour moi, c’est également une de nos missions. Lorsqu’on est heureux sur l’événement, ça se voit ! Ça interpelle le public qui nous demande souvent pourquoi on est bénévole. Il s’intéresse et cela donne une image positive de l’événement. On leur montre que tout le monde peut être bénévole.

 

Le bénévolat c’est une histoire de famille ?
Oui, tout a fait et j’espère que ça perdura avec mon enfant. Mon fils a 14 ans. Il m’accompagne dans quelques associations. Cela lui apprend l’esprit associatif, les valeurs de l’entraide, du collectif et de la solidarité.

Qu’est-ce que l’esprit associatif ?
Pour moi, c’est lorsqu’on donne de son temps. Ne pas regarder ses heures, ne pas attendre quelque chose en retour que ce soit pécuniaire ou autre chose. Le seul retour en tant que bénévole que l’on doit rechercher est le sourire des personnes que l’on a en face et les remerciements que l’on a en retour. Pour moi, ça vaut tout l’or du monde.

Combien de temps consacres-tu au bénévolat par semaine ?
J’y consacre trois week-end sur quatre. Le dernier, je le garde pour me consacrer à ma vie de famille. Pour moi, le bénévolat est très important. C’est un peu comme une personne qui s’inscrit dans un club de sport, et qui y va régulièrement. Mais c’est également important de garder un temps pour ma famille.
 
Quel est ton plus beau souvenir au HOP ?
Un jour, un enfant valide sort du fauteuil avec un visage qui exprimait la joie. Il nous dit « pourquoi je ne peux pas garder le fauteuil ? ». Une bénévole lui a alors répondu qu’il peut se lever, ce qui n’est pas le cas de ses camarades. J’ai trouvé ce moment touchant et intense en émotion.
 
As-tu une anecdote à raconter ?
L’année dernière, un bénévole devait être récompensé pour sa présence au HOP. J’avais proposé une jeune femme très investie et discrète sur son bénévolat. Lorsqu’elle a reçu le trophée, elle a éclatée en sanglot tellement elle était touchée.


Le HOP sans bénévoles, c’est possible ?

Oui, mais ce serait dommage que la FFH investisse dans des salariés plutôt que sur le développement du sport pour tous. On a la chance d’avoir des bénévoles convaincus qui sont prêts à venir. L’événement ne serait pas le même si c’était des salariés d’une entreprise X qui étaient à notre place. Ils n’auraient pas forcément la conviction, le désir et la motivation que l’on peut avoir en tant que bénévoles.

Quelle est la moyenne d’âge ?
Il n’y a pas de critère d’âge. Il faut juste avoir 18 ans. Au HOP, tout le monde a sa place, qu’on soit valide ou handi.

 

L’année prochaine, seras-tu encore sur le HOP ?
Avec grand plaisir, et dans trois ans avec mon fils !

 

Rédaction : A. Guyon / Photos : D. Echelard, Aimel